La
crinoline est un sous-vêtement du XIXe
siècle. À l'origine, la crinoline est une étoffe formée d'une trame de
crin de cheval d'où elle tire son nom) et d'une chaîne de fil de lin ou parfois
de coton qui en fait un tissu épais et résistant permettant, quand il est
transformé en jupon, de supporter le poids de la jupe et de lui donner de
l'ampleur. Puis ce terme désigne les structures métalliques plus solides et
plus amples qui sont l'évolution de ces jupons rigides.
La
crinoline est d'abord apparue dans les années 1830, sous forme de jupons
que l'on mettait sous la jupe, pour lui donner de plus en plus d'ampleur au fur
et à mesure que la forme en A, soit un triangle, de la fin des années 1830
s'arrondit sur les hanches.
C'est
aux alentours de 1839 qu'apparut l'usage du jupon de crin. Au cours des 25
années suivantes, le volume donné par la crinoline fut augmenté par
l'ajout d'autres jupons, de plus en plus nombreux, empesés, garnis de volants
et de rangs de corde.
Au
début des années 1850, une femme pouvait porter jusqu'à sept jupons sous sa
robe en plus de la crinoline, rendant la marche difficile, en raison de
la lourdeur de l'ensemble et de la quantité de tissus autour des jambes.
Pour remédier à cela, on commença à fabriquer des jupons renforcés par des cerceaux de baleine ou d'osier.
En
1856 fut inventée la crinoline "cage", formée de cerceaux
baleines ou de lames d’acier flexibles reliés entre eux par des bandes de
tissus et attachés à une ceinture, qui reprit à son compte le nom de crinoline ;
elle remplaça le jupon de crin jusqu'au début des années 1870.
Ce
nouveau modèle était beaucoup plus léger que ses prédécesseurs et dispensait la
femme de porter plus d'un jupon par-dessus la crinoline (pour éviter que les
cerceaux ne forment un relief disgracieux sur la robe) et un autre, moins
ample, en-dessous, pour garantir sa pudeur si jamais l'appareil se soulevait
lors d'un coup de vent ou d'un valse enlevée.