Introduit en France par Marie de Médicis objet favori d'Elisabeth Ire d’Angleterre, il a connu un important développement en Europe aux XVII siècle et XVIII siècle.

Produit essentiellement en France, en Angleterre, aux Pays Bas et en Italie, ce fut d'abord un objet aristocratique et artistique, reprenant les sujets de tableaux connus tant sur les feuilles que sur les montures d'ivoire, nacre ou écaille.

Les sujets devinrent souvent moins recherchés avec les bergerades de la fin du XVIII^e siècle, la qualité moindre minorant le prix et facilitant la diffusion de l'objet dans la classe moyenne. Ce fut même un objet populaire avec les éventails imprimés (parfois même objets de propagande politique à l'époque de la Révolution). Celle-ci le vit presque disparaître en France, où il ne reprit vraiment vigueur qu'après 1830, connaissant son apogée au Second Empire et atteignant sa taille maximale vers 1890.
Certains vendeurs d'éventails ont inventé au XIX siècle pour son maniement un langage très élaboré et codifié.